Partis tôt en bus de Siem Reap (Angkor) après avoir passés une dernière soirée avec Agathe et Dorian, nous arrivons en fin de journée à la frontière laotienne. Nous prenons une pirogue qui nous amène sur l'île de Khône avec pour décor un beau coucher de soleil sur le Mékong. Nous arrivons sur l'île à la tombée de la nuit. L'île de Khône fait partei du district de Siphandone, "les 4000 îles" en laotien. Ici, le Mékong n'est plus navigable à cause des rapides et chutes d'eau. A l'époque de la colonisation, les Français avaient construit une ligne de 14 km chemin de pour contourner ces obstacles et remonter ainsi le Mékong. Voilà pour le point culture. Aujourd'hui, le temps de la colonisation et de la forte activité liée au trafic fluvial semble être très loin pour des habitants vivants tranquillement de la culture des rizières, de l'élevage des buffles et cochons et de l'accueil des touristes...Ici, les laotiens n'ont vraiment pas l'air stressé, mais d'après nos échanges avec d'autres routards, cette quiétude serait nationale!
Le lendemain matin, nous découvrons la superbe vue de notre terrasse qui donne directement sur le Mékong et sur ses rives bordées de palmiers et de jolies maisons sur pilotis. Nous partons à vélos pour découvrir ces deux îles et leurs paysages magnifiques sur des petits chemins de terre entre cocotiers, temples bouddhistes, maisons en bois, buffles se rafraichissant dans le fleuve et superbes chutes d'eau...mais aussi les laotiens, toujours aussi tranquilles, jouant aux boules (et oui!) sur la plage. Nous avons même cru devenir riches lorsque nous avons découvert quelques paillettes d'or dans le fleuve mais la quantité ramenée restera au titre de souvenir...
Après un très beau coucher de soleil sur le Mékong sur la pointe de l'île de Det, nous devons (déjà) repartir un peu plus au nord le lendemain matin pour Paksé et le plateau des Bolovens.
Paksé, ancienne ville coloniale dont elle garde l'empreinte architecturale, nous permet d'organiser notre séjour sur le plateau des Bolovens que nous ferons sur un fabuleux scooter...encore faut-il savoir en faire...mais finalement l'apprentissage se révèle heureusement assez simple!
Nous partons donc le lendemain matin pour le fameux plateau des Bolovens, l'une des principales régions agricoles du Laos, à rouler au milieu des plantations de caféiers, de théiers, de bananiers, de riz et d'hévéas...le long de la route, nous nous arrêtons pour nous baigner ou tout simplement admirer les nombreuses chutes d'eau au milieu d'une jungle luxuriante, comme celle de Tad Fan et ses 200 m de haut!
Le plateau des Bolovens, c'est aussi ses nombreux villages dont les plus intéressants sont à traverser en sortant de la route principale. Après plusieurs kilomètres sur des chemins de terre, on tombe sur la place centrale d'un petit village animiste avec son totem en l'honneur des dieux locaux autour duquel des petits enfants souvent nus jouent et des cochons et des petits porcelets recherchent à manger.
Après cette belle première journée de route, nous arrivons à Tad Lo. Nous dînons avec d'autres routards français à partager nos bons conseils et nos aventures autour de bons plans laotiens et notamment une belle assiette de varan.
Le lendemain matin, nous partons nous balader à dos d'éléphants...et oui d'éléphants...le Laos était auparavant connu sous le nom du royaume au million d'éléphants, si il n'en reste quelques centaines aujourd'hui, il existe encore de nombreux villages de dresseurs d'éléphants dans le sud du pays. Nous en profitons donc et l'expérience est assez impressionnante au milieu de la jungle, en franchissant une rivière ou en traversant un village!
Après cette belle ballade, nous repartons sur la route au milieu de paysage toujours aussi beau et en prenant le temps pour acheter quelques centilitres de l'alcool de riz local qui porte bien son nom: le lao-lao. Attention, à boire avec modération...
Retour donc à Paksé pour repartir le soir même vers le nord du Laos et la ville de Luang Prabang...après ces premiers jours, nous avons vraiment hâte de découvrir le reste de ce pays qui semble être préservé du rythme effréné de nos sociétés occidentales…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire