Epilogue (cette fois, c'est le dernier!)

Pour commencer, une petite chanson qui a trotté dans un coin de notre tête pendant le voyage ;)…

Voilà 3 semaines que nous sommes rentrés (et oui les posts n’étaient pas tout à fait en accord avec la réalité J). Dire que nous sommes de nouveau installés et que la vie a repris son cours serait mentir.

Nous avons pu retrouver nos familles avec grand plaisir entre Paris, Amiens et la Trinité-sur-mer. Nous nous sommes un peu posés, j’ai pu retrouver mes « traditions » en Bretagne et les faire découvrir à ma belle-famille. Le soleil nous a accompagné et nous a permis d’atterrir en douceur en France.

Puis est venu le temps de nous installer et de commencer notre nouvelle vie. Comme certains le savent déjà, nous avons décidé de quitter la capitale pour redescendre dans le Sud, à Montpellier. Philippe-Antoine va travailler chez Vestia Promotion, l’entreprise de son père en promotion immobilière. Quant à moi, je vais entamer une nouvelle aventure, celle d’ouvrir un dossier à l’ANPE et de rechercher un emploi…

Nous continuons également à vivre d’autres expériences fortes enrichissantes, comme la recherche d’un appartement. Sincèrement, la demande de visa indien à partir de la Malaisie (1 mois pour avoir une réponse quand même !) nous semble assez simple comparé à la constitution d’un dossier pour pouvoir louer un appart en France. Et oui, figurez-vous que pour pouvoir être locataire, il faut désormais : ne plus être en période d’essai, avoir un CDI, gagner 3 fois le montant du loyer, ne pas être en colocation, présenter le contrat de travail, avoir une attestation de l’employeur, avoir un grain de beauté sur la fesse droite, savoir dire bonjour en 15 langues, et avoir une patience à toute épreuve… Heureusement que nos parents peuvent être garants me direz-vous, mais que nenni ! Grâce à Christine Boutin et sa loi, si l’on est dans la vie active, pas de garant possible pour la plupart des agences de location et surtout leurs assurances loyer impayés…. Alors comment font ceux qui viennent de trouver un job, sont en période d’essai et ne veulent pas habiter chez leurs parents ? Imaginez le nombre de personnes que cela concerne : jeunes diplômés, personnes qui veulent juste changer de vie et de ville,  ceux qui ont un CDD, les chômeurs, les femmes seules au foyer, et tous ceux qui ont la chance d’être en CDI mais sont en période d’essai. Vive la France !!!

Enfin, nous avons réussi, envers et contre tout (Merci au papa de Philippe-Antoine et à Xavier !). Nous avons déniché un bel appart tout neuf, avec 2 chambres, terrasse, jardinière et en plein centre-ville. A partir de la semaine prochaine, nous n’attendons plus que vous !

Ainsi s’achève cette tranche de vie, 8 mois qui n’étaient pas vraiment des vacances mais plutôt une expérience fantastique et tellement enrichissante ; comprendre un peu mieux à quel point le monde est complexe, s’apercevoir que l’humanité n’est qu’une, que les préoccupations de chacun ne sont pas si différentes que l’on soit à Paris, Buenos Aires, Los Angeles, Pékin ou Katmandu, qu’un sourire est universel, qu’un sac à dos suffit largement pour vivre au quotidien, et tant d’autres choses…. Nous aurons plaisir à en discuter avec vous si vous le souhaitez

Vient le temps également des remerciements, il y en a tant !

MERCI à vous tous qui nous avez suivis à travers ce blog et exprimez votre soutien grâce aux commentaires et autres mails ou conversations Skype, MERCI à ceux qui nous ont permis de faire ce voyage grâce à leur contribution que ce soit sur notre liste de mariage ou au travers de conseils avisés, MERCI à ceux qui nous ont accueillis durant le voyage, qui ont bien voulu nous faire partager leur vie, leurs expériences, et nous aider à déchiffrer toutes les cultures que nous avons rencontrées, et enfin MERCI à nos familles et amis qui ont été si fidèles durant tout ce temps et que l’on a tant de plaisir à retrouver en chair et en os maintenant.

MERCI MERCI MERCI à vous tous d’avoir été là  et à très bientôt pour de nouvelles aventures!!!

PS : encore toutes nos félicitations à Julie et Thuan (ma témoin au mariage) pour la naissance de leur petite Jade il y a 3 jours!!!

PS : encore toutes nos félicitations à Julie et Thuan (ma témoin au mariage) pour la naissance de leur petite Jade il y a 3 jours, ainsi qu’à Maité et Guillaume qui se sont mariés ce week-end !

PS 2 : Si notre voyage vous a donné des idées/envies, n’hésitez pas à nous contacter pour toute info complémentaire -> pabanais@gmail.com

Vous trouverez aussi notre budget détaillé pour chaque pays ici et dans la rubrique 'retour de notre pitite expérience'

Dernières étapes sacrées en Jordanie...

Nous entamons maintenant la dernière semaine de notre voyage... Après Petra, nous nous rendons à Karak, petite ville célèbre pour son immense château croisé. Les ruines ont été partiellement rénovées et nous laissent entrevoir la grandeur de ce bâtiment qui surplombe la vallée. Saladin l'a repris au duc de Chatillon en 1188. Ce dernier était d’ailleurs connu pour sa cruauté: il précipitait ses prisonniers du haut du château en leur protégeant la tête pour qu'ils puissent rester conscients durant leur chute... Depuis cette époque, la ville autour s'est un peu endormie sauf le soir où nous y étions car tous les jeunes fêtaient leur réussite au bac avec des feux d'artifices...

Le lendemain, direction Madaba. Cette petite ville sera notre point de départ pour visiter la région. On commence par les fameuses mosaïques antiques, spécialité locale. De nombreuses œuvres d'art datant du IIe siecle ap JC ont été mises à jour dans la ville. Une des premières cartes des sites saints catholiques datant du VIe siècle est abritée dans l’église Saint Georges, il n’en reste hélas plus qu'un tiers de la surface, soit 16m sur 5m quand même.
Le lendemain, nous nous rendons au mont Nebo, le fameux site d'où Moise a vu la Terre promise avant de mourir. La vue sur les collines environnantes et la Mer Morte est fantastique. Au loin, on distingue la Palestine. Impressionnant de penser que cette terre aride est si âprement disputée depuis la nuit des temps...
On continue sur la terre sainte en nous dirigeant vers le Jourdain et le site du baptême de Jésus par Jean-Baptiste. On sent une certaine énergie sur ce lieu, c'est incroyable de penser que c'est là que cela s'est produit... Une grande plongée spirituelle...
Nous rentrons ensuite sur Madaba, et nous baladons dans les rues. Les Jordaniens nous invitent dans leurs boutiques pour discuter et boire le thé, c'est un peuple vraiment accueillant, leur curiosité est sincère et ils sont toujours heureux de voir des étrangers s'intéresser à leur pays. Vraiment, c'est un des peuples les plus gentils que nous ayons rencontré, nous conseillons ce pays à tous!

Puis nous voilà maintenant à notre dernier jour car nous reprenons l'avion demain pour Paris! Encore un peu de dépaysement en faisant une randonnée aquatique, accompagnés de Mao et Gaël, un couple de français rencontrés à notre auberge et de notre fantastique guide, Abu Samir. Il nous emmène dans un petit canyon, le long d'une source chaude durant 1h30 jusqu'à une belle cascade d'où nous plongeons avec joie.
 Après un bon pique-nique, en route pour la Mer Morte histoire de gouter l'eau. Pour avoir une vraie plage et une douche nous devons nous rendre dans un complexe avec une piscine...on y restera tout l'après-midi, à barboter et flotter dans l'eau ultra salée mais également dans la piscine, à savourer ces derniers instants. La soirée commence ensuite avec, une fois n'est pas coutume, un beau couché de soleil sur la Palestine puis nous nous offrons un dernier festin jordanien fait d'humus, de caviar d'aubergines, de fromage de chèvre, de poulet à la locale, de vin blanc local, tout celaen écoutant un excellent groupe de musique.
Bref, difficile de rentrer ensuite à l'auberge avec un ventre aussi bien rempli!

Le lendemain, c'est le grand retour. Nous nous rendons à l'aéroport le cœur rempli d'émotions mélangées: la joie de savoir que nous allions retrouver nos familles, rentrer sains et saufs et mener à bien cette grande aventure mais également un peu étrange de revenir après tout ça, de commencer une nouvelle vie à Montpellier (et oui, nous quittons Paris!), de retrouver une vie "normale"...
Allez, il est l'heure, nous embarquons sur notre dernier vol en direction de Paris...

Premiers jours en Jordanie sur les traces d'Indiana Jones à Petra

Nous arrivons à l’aéroport d’Amman et nous décidons de partir directement pour la ville de Petra dans le Sud. Si nous revenons un jour visiter la Jordanie, nous louerons une voiture sans hésiter…mais là, notre budget ne nous le permet pas. Nous prenons donc les transports locaux qui sont essentiellement des bus d’une vingtaine de places et des taxis partagés.

Nous ne le regrettons pas car le voyage dans les bus jordaniens est une aventure en lui-même. En effet, des jordaniens de tout âge entament la discussion avec nous, nous conseillent et nous accompagnent jusqu’à la porte du bus suivant. Un grand changement pour nous lorsqu’on repense à l’Inde que nous avons quittée il y a à peine quelques jours !

En plus de leur accueil chaleureux, les jordaniens sont beaucoup plus tolérants envers les étrangers en période de ramadan.

Après avoir pris un bus, un taxi partagé puis un autre bus, nous arrivons en milieu d’après-midi à Petra, le temps pour nous de nous reposer de la nuit précédente à Dubaï et de découvrir l’ambiance de la ville. Nous mangeons dans un restaurant avec au menu du poulet fris, de l’agneau, des concombres et des tomates avec le soleil se couchant sur les montagnes et les familles jordaniennes fêtant la fin du jeûne de la journée…plutôt magique !

Le lendemain matin, nous partons à la découverte du site de Petra, ville antique, carrefour d’échanges entre l’Egypte, l’Empire romain et l’Asie et cadre du film d’Indiana Jones et la dernière croisade. Nous arrivons les premiers vers 6h à l’entrée et il faut marcher 2 à 3 kms à travers un canyon – le Siq - creusé dans des roches aux reflets rouge et jaune pour atteindre le tombeau où a été tourné le film : le Kazneh. Immense tombeau creusé dans la roche avec d’énormes colonnes et statues érodées au fil des siècles. Et ce n’est pas le seul vestige, le site est immense avec de nombreux monuments encore existants : des tombeaux, un théâtre, des temples, des églises…tous taillés dans une roche multicolore, rouge, jaune, bleue,…

La découverte du site nous prend deux jours avec un après-midi de la deuxième journée passé au monastère, situé à l'autre bout du site et quelques 800 marches à gravir, mais avec une vue imprenable sur la vallée du rift. Ces deux jours à Petra nous ont aussi permis de découvrir la vie jordanienne et la gentillesse des jordaniens.

Après ces deux belles journées à se balader au milieu des vestiges antiques, nous remontons le temps et partons le lendemain matin pour le château croisé de Karak, un peu plus au Nord.

Dubai ou le top de la démesure

 

Ca y est ! Nous en avons terminé avec notre bon mois dans le « sous-continent » qui nous aura fait découvrir les cultures indiennes et népalaises. Nous débarquons maintenant pour quelques jours au Moyen-Orient en commençant par Dubaï et sa ville démesurée sortie du désert.

A l’aéroport, nous retrouvons Nico qui nous a accueilli gentiment chez lui et avec qui nous avons pu échanger nos expériences de tour du monde (il en avait fait un lui-aussi, il y a quelques années). Il a également pris le temps de nous faire visiter Dubaï et de nous faire découvrir de très bonnes adresses…Merci encore !

Le lendemain de notre arrivée, après avoir découvert la splendide vue sur la marina et ses gratte-ciels depuis l’appartement de Nico, nous voici partis pour le vieux Dubaï et son souk. Première impression : c’est vide…et pour cause, en plus d’avoir construit des routes à 12 voies et des immeubles sans ou avec très peu de voies piétonnes entre eux, nous sommes en plein ramadan…la ville ne s’anime donc peu à peu qu’après le coucher du soleil…

Nous faisons quand même le tour du souk, entièrement rénové, avec ses allées de boutiques regroupées par spécialités…l’allée des bijoux en or retiendra quelques minutes Anaïs (mais heureusement pas notre porte-monnaie ;-))…Nous nous baladons sur les quais où nous découvrons de vieux bateaux bleus et blancs, contrastes saisissants avec la modernité qu’affiche le reste de la ville. Il s’agit en fait de marchands commerçants avec les pays de la mer Arabe : l’Iran, le Pakistan et l’Irak notamment. Nous traversons ensuite le quartier des musées dont les vieux bâtiments du 19^ème siècle ont été entièrement rénovés, il ne subsiste aujourd’hui qu’un seul bout de mur de cette époque où Dubaï n’était encore qu’une petite ville portuaire…

Le soir, nous partons manger à la Médina, immense complexe hôtelier en bord de mer où des gondoles circulant sur des petits canaux artificiels permettent de relier les villas privées aux restaurants et boutiques…assez magique, tout comme le buffet d’ailleurs. Cela faisait très longtemps que nous n’avions pas aussi bien mangé ! Après une petite balade en bord de mer où nous pouvons admirer le fameux hôtel 7 étoiles de Burj Al Arab, nous rentrons nous coucher.

Le lendemain, nous partons visiter les deux malls les plus connus de Dubaï : le Mall of Emirates et sa piste de ski et le Mall of Dubaï et son aquarium géant ! Et bien sûr leurs centaines de boutiques de toutes sortes (1400 pour le Mall of Dubaï !) dont certaines n’existent sûrement qu’à Dubaï au vu des prix affichés ! Le seul problème en période de ramadan à Dubaï est que la loi interdit de manger en public, nous en sommes donc réduits de manger nos sandwichs dans les toilettes des malls…

Retour à l’appartement pour récupérer un peu de la chaleur (47° !) et du décalage horaire de l’Inde qui se fait encore sentir, avant de partir manger libanais sur les bords de la marina. Là encore, les salades de légumes frais nous manquaient depuis quelques mois.

Le dernier jour, nous profitons de la piscine de l’immeuble quelques instants avant de partir visiter la tour la plus haute du monde, la Burj Khalifa…impressionnante tout simplement ! Le Mall of Dubaï et un immense bassin se trouvent à ses pieds ainsi qu’une tour de quelques 80 étages qui essaie timidement de lui faire face ! L’ascenseur nous amène directement au 126^ème étage et une terrasse nous permet d’apprécier une vue panoramique sur cette ville aux centaines de gratte-ciels semblant être surgis du sable. Et on n’est pas loin de la vérité quand on sait qu’il n’aura fallu que 5 petites années pour construire cette tour. Les immeubles sont encore entourés de ce sable et un peu plus loin, le désert…

Pour continuer dans la démesure, nous apercevons au loin sur la mer, The World, des îles artificielles recréant la carte du monde !

Nous passons notre dernière soirée avec Nico dans un restaurant libanais puis dans le bar au sommet de la tour faisant face à la Burj Khalifa à admirer le spectacle d’eau digne de celui du Bellagio de Las Vegas en plus grand…forcément !

Le lendemain matin, il est déjà l’heure de quitter Dubaï, paradis du business et des expatriés, un peu trop artificiel à notre goût, et de reprendre l’avion pour découvrir un nouveau pays du Moyen-Orient : la Jordanie !

                                                                          

Entre Népal et Inde: Pokhara, Kathmandu et Delhi

Retour à la civilisation après 9 jours passés dans les montagnes. Nous arrivons tout d'abord à Pokhara, 2e ville du pays et savourons le fait de pouvoir mettre notre linge à laver (6kg quand même) et de s'asseoir à une terrasse en mangeant des fruits (il n'y en avait pas en montagne). Nous faisons ensuite une petite visite des bords du lac de Pokhara, de son temple et de ses boutiques à touristes...  Un hamburger et au lit, le lendemain matin direction Kathmandu.

6 heures de bus plus tard, retour dans la circulation et la pollution. Nous avons une petite journée devant nous avant de reprendre l'avion pour Delhi. On en profite pour découvrir le Durban Square, centre historique de la ville où sont regroupés de nombreux temples hindous et les anciens palais du roi. Que d'agitation, les gens se pressent dans des rues étroites, souvent non pavées et donc boueuses, entourées de petits immeubles de plus de 5 étages. Quand on pense à la forte probabilité d'un tremblement de terre, nous étions loin d'être rassurés! Mais tout ça est si vivant et les gens sont plutôt sympas... Il faudra vraiment que l'on revienne pour mieux découvrir cette culture et le peuple népalais.

Allez on continue d'avancer, retour sur Delhi pour 2 jours, en attendant notre prochain vol pour Dubai (c'est fou d'ecrire ça quand même). Une autre sorte de découverte nous attend puisque nous nous rendons à l'hôpital pour soigner le mal de ventre de PA. Notre assurance nous envoie dans 'le meilleur hôpital d'Inde' et c'est plutôt pas mal c'est vrai même s'il y a forcément des complications administratives, nous sommes en Inde quand même. Le diagnostic  annonce rien de bien grave, direction donc le musée national et les boutiques pour ramener quelques souvenirs!

Il est maintenant temps de tourner cette page sur le "sous-continent" indien, on se rapproche du retour en tournant encore un peu autour de la Terre et voir comment ça se passe au Moyen-Orient, à Dubai!

Trek au Népal dans le sanctuaire de l'Annapurna

Après un jour de transit à Delhi, nous partons pour Kathmandu. Nous débarquons dans l’un des plus petits aéroports de notre voyage reliés à la ville par un service de taxis des années 60. La route jusqu’à notre hôtel donne à travers l’architecture, les habitants et l’ambiance des rues, un premier aperçu des influences asiatiques et indiennes du pays…

Nous ne restons qu’une demi-journée dans la ville, le temps de rencontrer notre guide et de louer nos duvets et nos bâtons. Nous partons dès le lendemain à l’Ouest pour Pokhora, point de départ de notre trek de neuf jours pour atteindre le camp de base de l’Annapurna, notre premier trek de plus d’une semaine pour nous deux…un sacré baptême !

Et nous ne le regrettons pas, malgré la pluie et les sangsues, ce trek a été vraiment magnifique avec de nouveaux paysages et villages chaque jour ! Nous sommes partis de 1000m d’altitude pour arriver quatre jours plus tard à 4130 m d’altitude au camp de base de l’Annapurna. Tout ce vert était impressionnant…du vert fluo des jeunes pousses dans les rizières au vert sombre presque menaçant des sous-bois en passant par le vert plus accueillant des forêts de bambous, des fougères et des clairières du sommet. Et cette eau présente partout autour de nous, la pluie de début de mousson bien sûr, mais également le grondement de la rivière en contre-bas et les cascades innombrables au-dès que nous regardions vers le haut. Il y a aussi ces villages, où les populations s’approvisionnent en nourriture et en matériaux de construction en utilisant les mules, lorsque les chemins sont adaptés, ou à dos d’hommes et de femmes. Nous traversons également des cultures en terrasses ou des dizaines de népalais s’afférent à labourer la terre avec leurs yaks, à réparer les réseaux d’irrigation et à planter les jeunes plants de riz, de maïs ou de haricots.

Au fil des jours, le nombre des habitations diminue, laissant la place à un décor spectaculaire d’une vallée étroite, modelée par une rivière puissante. Et puis, le dernier jour, la vallée s’élargit et on monte au milieu d’une multitude de torrents et de clairières, les visages fouettés par le vent et la pluie. Arrivés en haut à 4130 m d’altitude, le camp de base est recouvert d’une épaisse couche de nuages qui, deux heures après, se dissipent pour nous laisser admirer un panorama fabuleux sur la chaîne enneigée des Annapurnas, situés à 3 kilomètres devant nous et culminant à plus de 8000 mètres…un fabuleux souvenir !

Après avoir passés la nuit au camp de base, nous prenons 3 jours pour redescendre sur Pokhara pour finir ce trek qui restera un très bon souvenir de notre voyage.

Dernières escales en Inde, la ville sacrée d'Hampi puis Bangalore

C’est en train couchettes que nous quittons les plages et les églises de Goa pour la ville sacrée d’Hampi. Le train s’arrête à la gare d’Hospet, ville bruyante et grouillante où nous prenons un bus touristique plutôt kitsch avec ses fausses colonnes grecques entourant la cabine du chauffeur pour nous amener à Hampi. Et là le choc est brutal, nous arrivons au cœur des ruines de la cité où les hôtels et boutiques ont été à moitié démolis et pour cause, le gouvernement indien vient de décider la destruction totale de tous les bâtiments neufs pour redonner au site son aspect initial. Il faut dire que les indiens, sentant le filon, s’étaient précipités sur les ruines pour construire hôtels, restaurants et boutiques en utilisant et en détériorant les structures de bâtiments vieux de plus de 500 ans…

L’ambiance ressemble un peu à celle d’une ville fantôme où les singes sont les premiers à reprendre leurs droits. Il reste quand même quelques bonnes adresses et le restaurant, le Mango Tree, où nous mangeons en est une, à l’écart de la ville avec une vue sur la rivière et ses collines dans une ambiance zen et tout ça pour 5 euros à peine…

Le lendemain, nous partons faire une visite guidée de la cité à vélo. Et les vélos ne sont absolument pas un luxe tant cette ville est immense. Capitale d’un des plus grands royaumes Hindou du 14^ème siècle, elle a compté jusqu’à 500 000 habitants, 100 000 esclaves, 50 000 chevaux, 5 000 chameaux et 1000 éléphants, en faisant l’une des plus grandes cités mondiale de l’époque. Mais aussi l’une des plus riches, des bazars spécialisés étaient les lieux d’achats et de ventes des richesses de l’ensemble du royaume : or, argent, pierres précieuses, chevaux,… Son influence économique, culturelle et artistique est telle qu’elle s’étend de Venise aux portes de la Chine.

Il aura fallu l’alliance de 4 sultans musulmans venus du nord de l’Inde pour mettre fin à cet âge d’or. Ils laissèrent alors le choix à la population hindoue de rester et se convertir ou de mourir…celle-ci quitta la ville, les temples furent détruits (plus de 2000 !) et le site tomba dans l’oubli jusqu’à sa redécouverte au milieu du 19^ème siècle.

Le décor que nous avons pu apercevoir la veille est fabuleux. La cité est entourée de collines parsemées d’arbustes et recouverts d’énormes rochers aux formes arrondies semblant avoir été déposés là comme des galets par les dieux hindous pour protéger la ville. Et au milieu de ce décor, les vestiges de la cité où on se balade au milieu de temples, de statues, de bazars, d’écuries pour chevaux et éléphants, de bains et de palais royaux aux fresques et colonnes dont les gravures représentant la vie quotidienne et la religion hindoue ont survécu aux siècles…vraiment magique ! Et puis, Hampi, c’est aussi la force spirituelle des lieux qui sont les sources de nombreux récits de la religion hindoue. Ce serait notamment ici que le dieu-singe Hanuman, l’un des plus importants, serait né et que Shiva aurait ouvert son 3^e œil…

Le lendemain, nous repartons à vélo découvrir l’autre rive. La traversée de la rivière est assez pittoresque et…indienne. Notre carte affiche qu’il y a un pont dont les travaux sont en cours. Arrivés sur la rive, un pont est effectivement là mais à moitié effondré et trois camions de chantiers aux pneus crevés ont été abandonnés…L’impression assez étrange que, dans ce pays, les choses restent souvent à moitié faites. Nous prenons donc une barque où s’entassent les motos et vélos pour traverser et découvrir le visage que devait présenter le cœur d’Hampi, quelques mois auparavant avec des villages entiers dont les poteaux et les poutres sont ceux des maisons de l’époque sur lesquels les habitants ont ajoutés un coup de plâtre ou de peinture. Nous poursuivons notre chemin au milieu de ce décor toujours aussi irréel de pierres et de végétation vers le lieu de naissance d’Hanuman. Situé tout en haut d’une colline, il faut gravir quelques centaines de marches pour arriver au sommet et au temple blanc dédié au dieu-singe. Mais la vue est magnifique et offre un superbe panorama sur la cité d’Hampi.

En rentrant doucement vers Hampi, nous tombons devant un très vieil indien, habillé d’un simple drap blanc, marchant péniblement à l’aide d’un bâton et au milieu de la route, accroupi avec ses fesses au niveau des chevilles et portant un lourd sac de nourriture. Après avoir fait arrêté une moto, les indiens échangent avec lui et celui-ci n’accepte pas leur aide et souhaite simplement de la nourriture. Plusieurs voitures s’arrêtent et il n’acceptera aucune aide…L’Inde est si complexe à comprendre et nos quelques semaines n’en sont qu’un petit aperçu…

Il est déjà temps de quitter cette cité qui restera un de nos meilleurs souvenirs indiens. Nous partons en bus couchettes pour Bangalore retrouver nos amis, Claire et Guilhem, installés depuis peu.

Nous débarquons tôt le matin à l’immense gare routière de la ville où des centaines de bus se retrouvent et dans lesquels s’engloutissent des milliers de Bangalorais par jour et il faut jouer des coudes pour monter ! Après deux petites heures de trajet en pleines heures de pointe, nous arrivons dans une banlieue paisible, avec ses petites échoppes et ses quartiers résidentiels. Et derrière le temple dédié à Ganesh (le dieu à la tête d’éléphant), Guilhem nous accueille dans leur jolie maison. Ça fait bizarre de se dire que nous nous étions vus auparavant dans leur petit appartement de Paris…

Ces quelques jours à Bangalore nous permettent de visiter (un peu) la ville, d’échanger sur nos impressions indiennes, de changer des dizaines de fois le monde autour de bières indiennes, d’apprendre à cuisiner indien et de nous reposer…un très bon séjour…on vous remercie et on reviendra !

Après 3 jours bien reposants, nous repartons sur Delhi en avion pour prendre notre vol pour Kathmandu et le Népal !

De Mumbai à Goa, des immeubles aux cocotiers...

Après une nuit en bus couchette, passée les fenêtres ouvertes, nous arrivons couverts de poussière à Mumbai avec quelques heures de retard. Il nous aura fallu bien 2 heures pour traverser la banlieue de cette ville. Les immeubles ultra modernes se trouvent à 2 pas des bidonvilles, l'Occident côtoie le tiers-monde, c'est vraiment choquant.
Nous nous dirigeons directement dans le Sud, dans le quartier de Colaba, avec ses énormes bâtiments coloniaux de l’époque anglaise. Après avoir posé nos affaires à l’hôtel, nous nous baladons dans le quartier : le long de la jetée jusqu’à la porte d’Inde où les locaux aiment venir voir la mer Arabe - même si celle-ci est recouverte de déchets de toutes sortes. Nous passons devant le Taj Palace construit par l’industriel Tata au début du siècle pour, paraît-il, se venger de ne pas avoir été autorisé à rentrer dans un palace anglais…Nous remontons le quartier et ses grandes artères, la ville est beaucoup plus propre que celles que nous avons visitées jusqu’à présent.
De grands bâtiments à la Harry Poter nous entourent et abritent musées, librairies, grands magasins, églises. On imagine assez bien la vie des colons de l'époque. La population dans Mumbai est assez différente de celle que nous avons rencontrée jusqu'à présent, moins de saris, moins de regards curieux ou vicieux. C'est une énorme métropole qui tend à de standardiser comme toutes les autres...
Au final, nous ne passerons qu'une journée et demi dans cette ville, nous avons hâte de retrouver la nature et les plages de Goa, même si cela doit être sous la pluie...Cependant, la mousson nous épargne ces quelques jours et c'est lorsque nous montons dans le bus pour Goa qu'un vrai déluge s'abat sur la ville. En moins d'une heure les rues sont remplies d'eau jusqu'aux mollets, vraiment impressionnant.

Le lendemain matin nous arrivons à Panaji. C'est la capitale de l'état de Goa et le point de départ de nos visites. Il pleut toujours mais le temps de trouver un hôtel et le ciel se dégage. Cela nous permet de visiter cette ville qui a gardé une grande influence portugaise. En même temps, les portugais ne sont partis que depuis les années 50 après plus de 500 ans d'occupation!
Nous passerons 3 jours à Goa, quasiment sans pluie (nous sommes sacrement chanceux), ce qui nous permettra de visiter quelques plages et  la ville de Old Goa classée au Patrimoine de l'Unesco. On y trouve de nombreuses églises et cathédrales toutes blanches, des couvents, des monastères... Mais surtout c'est le lieu où se trouvent les reliques de St. Francois d'Asssise qui a pas mal séjourné ici. Old Goa est donc devenu un haut lieu de pèlerinage pour les catholiques d'Asie.
Dans un autre genre, nous nous rendons aussi sur des plages célèbres pour accueillir de nombreux hippies et autres soirées 'Trans music'. Nous sommes hors saison et ça se voit, il n'y a que des touristes indiens! Tant pis, la full moon Party sera pour une autre fois. La plage reste magnifique avec ses cocotiers mais l'océan Indien est impressionnant. Des énormes vagues s'abattent sur la plage et de forts courants sont visibles, l'eau est très bonne mais hélas pas de baignade cette fois!

Cette dernière pause cocotiers nous aura fait du bien, nous continuons maintenant vers la cité Indoue sacrée d'Hampi...

Jaipur, Udaipur, au coeur du Rajasthan

Quelques heures de train et nous voilà dans la capitale du Rajasthan, Jaipur. Jolie ville fortifiée, aux murs orangés dans laquelle règne une activité importante. Il fait toujours aussi chaud, mais la population est moins étouffante. Moins de rickshaws, moins d’ennuis!

Nous passons notre première journée à visiter les nombreux bazars que regroupe cette ville et grande première, nous allons au cinéma afin de voir enfin à quoi ressemblent ces films de bollywood. Il faut dire que la salle que nous choisissons, le Raj Mandir cinema, est assez particulière : construite dans les années 60, elle n’a pas changé depuis et peut accueillir jusqu’à 1000 personnes. Nous passons 3 excellentes heures devant notre film. Les expressions des acteurs, leurs chorégraphies et chansons ainsi que les vives réactions du public suffisent  à nous faire comprendre l’histoire. Car oui forcément, tous les dialogues sont en hindi ! Petite bande annonce/clip pour vous donner un aperçu (toutes les images sont dans le film):



Le lendemain direction 15km au Nord, vers l’ancienne capitale Amber et son palais. Un pur joyau très bien conservé depuis le XVIe siècle où les incrustations de miroirs, les fresques, les peintures sont encore bien visibles. Nous retournons ensuite dans Jaipur pour visiter ses palais et également son observatoire d’astronomie, construit au XVIIe siècle et rassemblant des instruments de mesure et bâtiments gigantesques. Nous prenons ensuite un peu de hauteur en visitant le temple du soleil ou temple des singes, où ces animaux vivent là par centaines avec une vue imprenable sur la ville. C’est incroyable les expressions humaines de ces petites créatures.

Une nouvelle nuit de bus et nous arrivons à Udaipur. Ville particulièrement romantique au bord du lac Pichola, et surtout connue pour son Taj lake palace, le fameux palace sur l’eau, dans lequel a été tourné le James Bond Octopussy. Nous avons bien essayé de nous rendre à l’intérieur, mais impossible tant que l’on n’y passe pas la nuit… Après mures réflexions, nous avons jugé utile de ne pas dépenser en une seule nuit notre budget pour 3 semaines en Inde, les photos de l’intérieur seront donc pour une prochaine fois !
Et puis il y a beaucoup d’autres choses à voir ici : l’immense city palace (le plus grand du Rajasthan) et ses salles ornées d’incrustations, le Bagore Ki haveli immense palais qui comptait 138 chambres, ou simplement la vieille ville d’Udaipur et ses rives au bord du lac. On pourrait passer des heures sur la terrasse de notre auberge à simplement regarder les couleurs des bâtiments changer avec le soleil. Le temps est suspendu ici, tout est calme, une vraie pause douceur après l’agitation des précédentes villes. On en profite ainsi pour voir les rives du lac sous tous les angles : d’en haut depuis une colline et d’en bas en faisant un tour de bateau avec escale sur un autre palais ‘flottant’ plus accessible cette fois.
Enfin la nuit, des feux d’artifices sautent partout, nous ne savons toujours pas pourquoi mais c’est un plaisir de les voir depuis les restaurants sur les toits. Nous sommes également entourés par les plus grosses chauves-souris que l’on ait jamais vues, elles font la taille d’une grosse mouette et planent au-dessus du lac, Batman est parmi nous !

Puis il est temps de continuer notre descente dans le sud, direction Bombai. Une nouvelle nuit dans le bus, avec innovation : la couchette 2 places, sans air climatisé mais avec fenêtre, vous êtes donc allongés directement au-dessus de la route ! Ça fait un drôle d’effet mais la nuit n’a pas été si mauvaise…

Le Taj Mahal, un grand moment!

Après avoir fait 4h de train et avoir faillis rater l'arrêt car les stations ne sont pas annoncées, nous voici arrivés à Agra, la ville du Taj Mahal. Le Taj Mahal est l'immense tombeau de marbre blanc incrusté de pierres précieuses construit par un des grands rois moghols pour sa femme décédée à la naissance de leur 14ème enfant!

Après quelques prises de têtes avec des chauffeurs de Rickshaw, nous arrivons dans un hôtel tenu par toute une famille: la mère à la cuisine, la fille prend les commandes du restaurant, l'un des fils à l'accueil et l'autre à la caisse...(et pendant ce temps là, le père faisait la sieste ou regardait la télé...) Bonne ambiance en tout cas, et en plus, nous ne sommes qu'à 20 minutes à pied du Taj Mahal!

Nous allons manger dans un restaurant sur la toiture d'un immeuble pour voir le coucher de soleil sur le Taj Mahal! Assez magique pour une première impression du site! Le Taj Mahal se dresse là devant nous, sa couleur changeant proressivement au rythme du coucher du soleil tandis qu'en contrebas, sur les toitures des maisons, des enfants jouent avec des cerf volants en profitant de la brise de la soirée et des singes par dizaines se baladent ou prennent leur bain dans les réserves d'eau des maisons.

Le lendemain, nous nous levons tôt pour aller voir le lever du soleil sur le Taj Mahal! Un moment inoubliable, d'autant plus que les groupes de touristes ne sont pas encore arrivés! Les lignes si pures de ce batiments en font vraiment un joyaux de l'humanite. C'est incroyable d'etre la devant...

Nous partons ensuite découvrir la ville d'Agra en commençant par son fort rouge du 16ème siécle, autre vestige de l'empire Moghol. Nous nous dirigeons ensuite vers le bazar Kinari et effectivement c'est un sacré bazar, on peut y trouver tout et n'importe quoi: des ustensiles de cuisine, des pièces de moteur, des pompes â eau, des bracelets, des tissus de toutes les couleurs...et tout ça dans des rues larges d'à peine 1 ou 2 mètres!

Le lendemain, nous partons vers l'ancienne ville fortifiée de Fatehpur Sikri, ancienne capitale de l'empire Moghol de 1571 à 1585...une courte période et pourtant la ville est superbe avec ses palais en pierre rouge aux engravures restées quasiment intactes malgré les siècles. Nous reprenons le bus local pour Agra non sans avoir faillis encore se faire avoir par l'indien de la buvette de la station de bus:"installez vous dans la buvette, pas de souci, le bus part dans 30 mn"...5 mn après, le bus démarre...nous arrivons à le rattraper au dernier moment. Il voulait juste nous bloquer pour manger dans son restaurant...

Le lendemain, la journée se passe miraculeusement bien. Au bon moment car nous commencions vraiment à craquer avec l'attitude des indiens en contact avec les touristes (chauffeur de Rickshaw, restaurateurs et hôteliers)! Nous prenons un Rickshaw pour la journée qui nous fait un bon prix et nous améne visiter les nombreux vestiges moghols d'Agra: Itimad-ud-Daulah surnommé le Baby Taj, la tombe d'un vizir du 17ème siècle; Chini ka Rauza, une autre tombe aux magnifiques couleurs bleue persan; Mehtab Bag, parc faisant face au Taj Mahal sur l'autre rive de la rivière et enfin Sikandra, l'immense tombeau de l'empereur Moghol, Akbar, petit fils de Babar (si, si, c'est vrai!)...

Après ces trois belles journees jours à Agra, nous reprenons le train direction Jaipur, capitale du Rajasthan!

Welcome to India!

Ah, l'Inde, nous y voilà! Ce pays dont on nous a si souvent parlé avec passion que ce soit pour en faire son éloge ou pour souligner tous ses mauvais côtés... A nous de nous en faire notre idée durant ces 3 prochaines semaines.
Nous arrivons donc à New Delhi et la première chose marquante est la chaleur. Nous avions vu dans le journal que la température de Delhi était la 3e plus haute du monde en ce moment, derrière le Koweit et le Quatar (!?), soient 44 degrés! Mais lorsque nous quittons la climatisation de l'aéroport, nous avons l'impression d'avoir une centaine de sèche-cheveux braqués sur nous à pleine puissance, et bonne nouvelle, il est minuit! Dur dur...

Viennent ensuite les premiers contacts avec les indiens, il s'agit hélas des conducteurs de Rickchaw, les pousse-pousses locaux. Leur objectif est de vous arnaquer au maximum et ils sont prêts à tout pour ça: mensonge, filature, harcèlement... Une fois que l'on connait le prix des courses, il est plus facile de déjouer leurs mauvais tours, mais cela reste difficile à supporter...
Nous traversons ensuite le quartier de la gare où la pauvreté vous saute aux yeux: des familles entières dorment sur les trottoirs, à même le sol, les enfants sont nus, tout est si sale, ils sont si maigres. Il faudra hélas s'y faire car l’Inde est également réputée pour son inégalité dans la répartition des richesses...

Puis finalement, nous arrivons à l'hôtel, et c'est au tour du patron qui essaie lui-aussi de nous mentir afin que nous achetions nos billets de train dans son agence, en payant 4 fois le prix bien-sur :-) bref, welcome to India!
Enfin, on nous avait prévenu, et ces mois en tant que routards nous ont apporté de l’expérience... Nous parvenons donc à trouver le vrai du faux et à priori, nous nous en sommes bien sortis puisque nous avons nos billets de train pour les prochains voyages, et au bon prix!

Il est temps maintenant de découvrir la ville de Delhi! En route pour le Red Fort, endroit emblématique d'où Nehru a proclamé l'indépendance de l'Inde en 1947. Il y a également des restes de palais et de temples, un bel endroit.
Nous visitons ensuite la grande mosquée de Jama Masjid et montons dans un des minarets. On peut y apprécier le bourdonnement de cette ville, cette activité dans tous les sens, ces bruits, ces odeurs. Il n'y a pas à dire l'Inde ne ressemble à aucun autre pays!
Nous nous baladons ensuite dans la ville et tombons sur une procession Hindoue. Musique et rythmes endiablés, danses, costumes, chars, la vie dans tous ses états.
Nous continuons la visite des grands sites de Delhi avec le Gandhi Smriti. Il s'agit de la dernière maison où a vécu Gandhi et du jardin dans lequel il s'est fait assassiné. Émotion, émotion.
Enfin, nous terminons cette grande journée par la tombe de Humayun, un magnifique exemple d'architecture Moghol, la grande dynastie qui régnait alors au XVIe siècle. La pierre de sable  rouge est combinée au marbre blanc et l'influence Perse se fait bien sentir avec ses grands dômes et ses incrustations de pierres. Une vraie merveille!

Nous passons enfin la soirée à écouter les chants de prière Sufi non loin de là, avec 2 français que nous venons de rencontrer.
Demain, nous partons en train pour Agra, la ville du Taj Mahal. Ainsi s'achève donc ce premier jour, riche en enseignement sur la culture indienne et toute sa complexité! Il n’y a pas à dire, nous avons beaucoup à apprendre...

Découverte des merveilles de Java en Indonésie

Partis à 7h du matin de notre auberge à Kuala Lumpur, nous arrivons à...18h le lendemain à Cemoro Lawang au pied du Bromo. Entre-temps, nous aurons pris l'avion de Kuala Lumpur à Jakarta, un bus de l’aéroport jusqu'à la gare centrale, un train de nuit (13h) jusqu'à Surabaya à l'autre bout de l'île de Java, un second train jusqu'à Polobringgo et enfin un mini bus jusqu'à notre destination! Heureusement que nous nous étions reposés avant...

Pour ceux qui voudraient tenter l'aventure. Attention à la ville de Probolinggo qui est en fait un haut lieu de l'arnaque à touristes: des minibus taxis vous amènent de la gare ferroviaire à la gare de bus ou minibus mais ils s'arrêtent systématiquement devant une agence qui essaye de vous revendre une place en minibus pour le double du prix. Il faut alors insister pour se faire amener à la gare de minibus public. Et là, on nous annonce qu’il faut attendre que le mini bus soit rempli pour partir. Le problème : nous ne sommes que 2 et le minibus compte 10 places…
Heureusement, un polonais et un japonais nous rejoignent mais c’est pour finalement apprendre, 2h d’attente après, que nous pouvons partir tout de suite en payant le même prix qu’en minibus privé…N’ayant pas le choix, nous acceptons tous les quatre et trois indonésiens sortent de nulle part et montent dans le bus…Il ne s’agit que de 3€ de plus mais ça reste énervant de se faire avoir ! Nous ne sommes malheureusement pas les premiers et sûrement pas les derniers, vu qu’il s’agit d’un énorme encadré dans le Lonely Planet…
Bref, nous arrivons avant la tombée de la nuit à Cemoro Lawang sur les bords de l’énorme cratère du volcan Bromo à presque 2500 m d’altitude. La vue est impressionnante avec d’un côté une mer de nuages d’où jaillissent les sommets de quelques volcans et de l’autre des cratères éteints ou encore en activité entourés d’un désert de sable volcanique.
Le lendemain matin, nous montons faire l’ascension de nuit du mont Penanjakan qui surplombe le Bromo pour le lever du soleil. L’ascension sous un ciel étoilé, le lever du soleil et la vue sur le Bromo et sur le volcan Semeru fumant au loin sont vraiment magiques. Nous redescendons ensuite pour traverser des champs à la terre si fertile que les paysans y plantent choux, maïs et oignons sur la même parcelle, nous descendons ensuite dans le désert de sable pour monter sur les bords du cratère du Bromo. Au fond du cratère, un lac fumant dégage des vapeurs de souffre pendant que le vent balaye le sable au sommet…
Nous repartons ensuite au village pour nous diriger vers notre deuxième destination en Indonésie: Yogyakarta. Les paysages que nous traversons en chemin sont faits du vert des immenses rizières, des forêts et autres cocotiers.
Arrivés de nuit, nous trouvons notre hôtel dans un ancien quartier de la ville fait de ruelles étroites bordées de maisons à 1 ou 2 étages transformées en auberge ou en restaurant. Le lendemain, nous partons découvrir la ville, sa grande rue de Marlborough dont les trottoirs sont envahis d’échoppes de batik (la spécialité de la ville) de toute sorte et le palais du sultan dont certains ont eu jusqu’à 28 femmes et 100 enfants! Il existe d'ailleurs toujours un sultan à Yogyakarta. Nous partons le lendemain découvrir deux des merveilles de Java : le temple bouddhiste de Borobudur et ses innombrables stupas et buddhas (plus de 200) puis le complexe de temples hindouistes de Prambanan. Ces temples, tous 2 au patrimoine mondial de l'Unesco, ont été construits au IXe siècle et sont vraiment magnifiques.

 Au retour, nous nous baladons dans un autre vieux quartier de la ville uniquement résidentiel. Cette ballade nous permet de voir le vrai côté des indonésiens gentils et souriants totalement à l’opposé de ceux rencontrés aux abords des sites touristiques…

Après une dernière soirée, nous repartons le lendemain matin pour Jakarta pour prendre notre avion pour Bangkok avant de partir découvrir l’Inde. L’Indonésie restera pour nous comme le pays des volcans et des rizières, aux paysages magnifiques et aux habitants souriants…encore faut-il ne pas trop traîner dans les sites touristiques…mais les inégalités sont ici beaucoup plus marquées que dans le reste de l’Asie, surtout aux abords des grandes villes, où des bidonvilles se construisent, souvent coincés entre une voie de chemin de fer ou une rivière et des murs immenses délimitant un lotissement de résidences haut de gamme…

Un peu de repos à Malaca, Malaisie

Après avoir déposé notre passeport à Kuala Lumpur afin d’y coller ce précieux visa, nous partons vers Malacca. Nous y restons 4 jours pour nous reposer avant deux derniers mois qui s'annoncent très chargés avec l'Indonésie, l'Inde, le Népal, Dubaï et la Jordanie au programme.
Malacca, à 2h au sud de Kuala Lumpur, est l'endroit idéal, nous trouvons une petite auberge avec un jardin immense à 500m du centre-ville. La visite est assez rapide dans une ville où la principale attraction réside dans son quartier chinois, ses belles maisons rénovées de l'époque coloniale hollandaise, ses musées retraçant l'histoire d'une ville ayant subie les influences chinoises, musulmanes, portugaises, hollandaises et anglaises mais surtout son marché chinois de nuit. Nous y retrouvons par le plus grand des hasards Pierrick, un journaliste français avec qui nous avions bien sympathisé dans les jungles du Taman Negara, nous passerons ainsi 2 jours à visiter tranquillement la ville…
Après ces quelques jours bien reposants, nous repassons à Kuala Lumpur avant de prendre l'avion pour Jakarta en Indonésie.
Pour conclure, la Malaisie est un pays que nous avons vraiment apprécié. Et pour cause, des malaisiens hyper sympas et souriants, des paysages superbes entre forêts primaires, plantations de thé et mer, des villes où se mélangent des cultures du monde entier, pas de pièges à touristes et des tarifs équivalents aux locaux (ce qui est très rare !). Allez en route pour Java et l’hémisphère Sud !

Quelques jours à Singapour

4 heures de bus et nous voilà dans une des cités les plus prospères du monde. On le sent bien au nombre de grues, de projets immobiliers ou d'infrastructures en cours.
Nous déposons nos affaires chez Clément et Armine qui vivent ici depuis quelques mois. On se retrouve ainsi au 27e étage d'une tour qui en compte plus de 40 et la vue sur la baie de Singapour (et la piscine) est fantastique.

Nous partons ensuite visiter le quartier d'affaire autour de la station Raffle's Place ainsi que le musée des Civilisations asiatiques. Les berges de la rivière y ont été rénovées et de vieilles maisons ont été transformées en restaurants, c'est assez plaisant et on ne s'imaginait pas du tout Singapour ainsi. Nous pensions que c'était comme Hong-Kong où les immeubles se chevauchent dans un espace réduit, il n'en est rien. Beaucoup d'arbres et d'espaces verts, pas mal d'immeubles forcément mais des quartiers historiques conservés également, des gens calmes et plutôt sympathiques même dans les heures de pointes, bref une ville où il semble faire bon vivre si on a le salaire qui va avec, notamment pour se loger.

 Nous poursuivons notre découverte de la ville avec les quartiers de Little India et Chinatown. Les diasporas respectives s'y sont installées depuis le début du siècle et continuent d'y vivre. Cela nous permet de nous rappeler notre séjour en Chine et d'anticiper celui en Inde.
Car, enfin, ça y est! Après 2 semaines de délais et de doutes, nous avons réussi à obtenir ce fameux Visa! Nous pourrons ainsi continuer notre voyage comme prévu ou presque, car le séjour en Indonésie va devoir être raccourci à une semaine...
Bref, nous retrouvons Armine et Clément le soir et ils nous font découvrir certains quartiers et food court de nuit. Un food-court est un rassemblement de restaurants. Ils mutualisent les chaises et le personnel, les clients vont ainsi choisir leur plat dans un des restaurants puis s'assoient au milieu. Un bon concept.

Le dernier soir, Clément nous invite dans un bar situé sur le toit de la plus haute tour de Singapour (280 m et 66 étages). Un magnifique panorama dans une ambiance de boite de nuit VIP. Cela faisait longtemps que nous n'étions pas sortis comme ça!

Nous devons maintenant repartir en Malaisie, à Kuala Lumpur pour déposer nos passeports et obtenir le visa indien dessus (encore 3 jours ouvrés de délais). Nous profitons de la dernière matinée pour nous rendre au Marina Bay, un énorme hôtel-casino-centre commercial-salle d'exposition. Une exposition sur Andy Warhol y est présentée, et comme on ne connait pas trop, c'est l'occasion. Nous ne regrettons pas, c'était assez bien fait, et ce centre commercial... Une architecture digne d'un aéroport, des boutiques immenses, une propreté impeccable, on sent bien que le pouvoir d'achat est sacrement élevé ici!

Allez, encore un grand Merci à Armine et Clément pour leur accueil et leurs bons conseils ; Il est maintenant temps de partir, retour à Kuala Lumpur!

Dans la capitale de Malaisie, Kuala Lumpur

Retour à Kuala Lumpur pour retrouver Clément, notre ami de Singapour, pour le weekend. Nous passons l'après-midi à visiter le quartier autour de l'auberge et notamment la mosquée de Masjid Jamek où un étudiant russe nous donne un cours de finance islamique. Nous poursuivons en nous baladant à travers les rues de Little India avec son marché musulman, noir de monde.

Nous partons ensuite en direction des tours Petronas. En chemin, nous passons devant une splendide demeure coloniale, transformée en cabinet d'avocats. Le propriétaire, directeur du cabinet, nous fait visiter les bureaux rénovés par ses soins...son bureau vaut également le détour: écran géant, canapé, machine pour masser les pieds et autres œuvres d’arts...le grand luxe!

Nous poursuivons notre route à travers la capitale et sentons peu à peu le décor se transformer, passant des vieux bâtiments à 2-3 étages du centre-ville à des tours modernes qui en comptent des dizaines. C’est là que nous arrivons devant les fameuses tours jumelles, emblème de Kuala Lumpur : les tours Petronas et  leurs 86 étages...impressionnant!
Après s’être balader dans la grande galerie commerciale, nous faisons la visite de ces immeubles immenses, en passant par le sommet puis la passerelle reliant les deux tours. La vue sur Kuala Lumpur est superbe d'autant plus que le soleil commence à se coucher et à refléter ses couleurs sur les façades vitrées!

A la nuit tombée, nous allons manger dans le quartier hyper animé du Golden Triangle avec ses innombrables restaurants de rue. Nous terminons ensuite la soirée à refaire le monde au bar situé sur le toit de l'auberge avec une vue sur les tours Petronas.

Le lendemain, nous partons visiter le parc aux oiseaux avec la plus grande volière du monde. Effectivement, elle est très grande et abrite plus de 200 espèces différentes, un autre monde. Nous nous promenons ainsi au milieu des hérons, ibis, marabouts, toucans et autres oiseaux multicolores.

Il est déjà l'heure pour Clément de prendre son avion pour Singapour où nous le rejoindrons dès le lendemain matin...toujours dans l'attente de notre Visa indien...

Dans les jungles de Malaisie

Nous voici donc en Malaisie, un pays dans lequel nous entrons sans rien en connaitre et qui nous réservera de très bonnes surprises.
Nous arrivons à Kuala Lumpur au petit matin et allons directement faire notre demande de Visa indien. Et là, surprise! 90% des demandes de Visa faites par les touristes de passage en Malaisie sont rejetées! Pas vraiment d'explications à cela, nous tentons quand même le coup, réponse dans 5 jours ouvrés, enfin, normalement...

Nous reviendrons sur KL plus tard et partons donc directement dans le centre du pays, vers les Cameron Highlands (bien prononcer le 'H' car ce ne sont pas des îles ;)). Nous nous retrouvons ainsi à 1000m d'altitude, dans une célèbre station de vacances malaisienne, au milieu de la jungle. Premier apprentissage sur le pays, les malaisiens sont extrêmement gentils mais font également du tourisme dans leur pays, et quand c'est le début des grandes vacances, ils viennent tous là! Ambiance 15 Aout assurée, mais les lieux gardent leurs charmes.
 Nous visitons ainsi des exploitations de fraises actives toute l'année (avec dégustation) où nous nous balladons dans la jungle, dans laquelle peu de touristes locaux s'aventurent. La région est également connue pour son exploitation de thé 'Boh'. Les 2000ha de plantations, ayant près de 2 siècles, ont façonné le paysage de manière fantastique et les jeux de couleurs sont innombrables. Un pied de thé peut vivre plus de 100 ans et produit de nouvelles feuilles toutes les 3 semaines (plutôt rentable). La cueillette a donc lieu tout au long de l'année, par des ouvriers immigrés (Philippins, indonésiens, birmans...).

Nous en profitons également pour monter à un sommet de 2000m (en voiture...) et se ballader dans la Mossy Forest, typique de la région, sorte de jungle où l'humidité est extrême et les arbres sont recouverts de mousses (d'où son nom).

Après 2 jours, nous poursuivons notre route vers l'Est et le parc national du Taman Negara. Fierté nationale, il héberge la forêt la plus vieille du monde, 130 millions d'années! Aucune ère glacière ou changement climatique conséquent n'est venu troubler son équilibre, jusqu'à présent. Il n'y a hélas pas assez de monde pour se joindre à nous pour un trek de 2j/1n dans la jungle, aussi nous nous limiterons à des ballades. Pas de regret puisque je (Anais) ne suis pas en grande forme et garde le lit toute une journée (juste un coup de fatigue).

La ballade que nous faisons ensuite nous permet quand même de sentir qu'ici la Nature a tous ses droits.

En haut, en bas, à gauche, à droite, tout est vert, rempli de vie, d'insectes, d'oiseaux, de reptiles et autres animaux (il y a même des tigres, des éléphants, et des tas de mammifères mais nous n'entendrons que les singes...).

Des infrastructures dans la canopée permettent également de prendre de la hauteur de manière assez vertigineuse et de se rendre compte de toute cette étendue verte.
Puis après quelques heures passées seuls sur un sentier pas vraiment aménagé, nous commençons à douter de notre chemin. La forêt change alors de visage et peut devenir très menaçante, on ne regarde plus d'un œil amusé tous les insectes et autres sangsues et vers de terre qui nous entourent... Enfin,  juste le temps de nous laisser imaginer la situation et de sentir un peu d’adrénaline, qu'un panneau nous indique que nous avions juste, ouf!

Allez, on retourne dans le béton, direction Kuala Lumpur où nous rejoignons pour le weekend Clément un ami qui vit à Singapour.

Le sud de la Thaïlande entre plages et cocotiers

Nous quittons Bangkok au matin pour nous diriger vers le sud de la Thaïlande. Nous faisons une halte pour visiter le marché flottant de Damnoeh Saduak. Nous faisons d’abord un tour en barque dans les innombrables canaux permettant d’accéder aux maisons, échoppes, temples et champs de cocotiers. Nous nous baladons ensuite le long du canal pour découvrir ces femmes, parfois très âgées, vendant sur leurs barques flottantes leurs légumes et leurs fruits multicolores, des chapeaux de toutes formes et de très bons plats (nems, beignets, nouilles,…) pour déjeuner, assis au bord du canal. Une bonne idée à lancer sur le canal Saint Martin à Paris !

Nous partons ensuite pour Chaam et Hua Hin, petites stations balnéaires situées au sud-ouest de Bangkok et où s’enchainent les hôtels en bords de plage. Nous logeons dans de superbes hôtels et la piscine de l’hôtel des parents, avec vue sur la mer, est tout simplement immense. Nous y passons trois jours très reposants entre plages, piscine et balades dans Hua Hin.

Le moment est déjà venu de quitter les parents d’Anaïs et de poursuivre notre route vers le sud. Nous prenons un bus et un gros catamaran pour arriver sur l’île de Koh Tao – le paradis thaïlandais de la plongée. Et effectivement, tout est prévu, sur cette petite île, plus de 40 centres de plongée délivrent plus de certificats que n’importe où dans le monde. L’île est paradisiaque, recouverte de cocotiers, avec une belle eau turquoise. Le lendemain, nous partons faire deux plongées vraiment superbes au milieu de poissons multicolores et d’énormes coraux de toutes formes. Nous restons une journée supplémentaire pour faire une journée en tuba. Nous découvrons d’autres parties de l’île toutes aussi superbes avec des centaines de poissons, dont certains assez curieux. Nous n’aurons pas la chance de voir des requins (inoffensifs), ce sera pour une prochaine fois !

Nous devons quitter cet endroit vraiment paradisiaque pour faire la demande de visa pour l’Inde à Kuala Lumpur. Nous partons donc le soir même en bateau – couchettes. Enfin, les couchettes sont en fait des matelas accolés et à peine assez larges. Mais quand on est fatigué, on peut dormir n’importe où !

Le lendemain matin, nous arrivons à Surat Thani et là nous sommes victimes de notre plus grosse arnaque. L’agence qui nous récupère, pour nous transférer en bus en Malaisie, nous annonce, ce qui est vrai, que la date du visa thaïlandais est expirée depuis hier (et oui, contrairement à tous les autres pays d’Asie, la Thaïlande ne donne que 15 jours aux touristes arrivant par voie terrestre). Et là, la femme de l’agence nous dit que nous devons prendre un minibus privatif – donc très cher – pour la frontière. En fait, le bus n’est privatif que 500 mètres pour nous déposer à un autre arrêt de bus ! Nous partons donc nous plaindre à la police touristique qui après 2h de discussion avec la femme de l’agence – méchante, menteuse et mauvaise à souhait – nous annonce qu’on ne récupérera rien car elle est trop stupide et que nous n’aurions pas dû payer ! Bref, même quand on est prudent, il y a toujours moyen de se faire avoir…L’agence accepte, dans sa grande générosité, de réorganiser le voyage pour que nous arrivions dans la nuit à Kuala Lumpur.

Heureusement, le trajet se passe bien et nous arrivons vers 5h du matin dans la capitale malaisienne pour découvrir un nouveau pays asiatique.

Le Nord de la Thailande, entre traditions et éléphants...

Nous partons le matin de Chiangrai pour nous rendre dans les collines alentours. Des tribus Akha et Yao y sont encore présentes avec leurs coutumes, leurs habits, leurs dialectes et leur magnifique artisanat. De nombreux autres touristes viennent visiter également ces villages, on se sent mal à l'aise, un peu voyeurs...
Nous allons ensuite dans la région du Triangle d'Or. Endroit mythique où l'on imagine bien les triades mener leurs guerres de la drogue, mais il s'agit surtout d'une zone tri frontalière entre la Thaïlande, la Birmanie et le Laos. Le Mékong y coule paisiblement entre les différents casinos qui accueillent les Thaïs en mal de jeu d'argent, quelques temples et les échoppes de magasins à touristes.
Puis destination Chiangmai, l'ancienne capitale du Nord. En cours de route, nous visitons le Wat Rong Khun, “le temple d’argent”, entièrement blanc, conçu à l’origine pour être vu au clair de lune. Débuté en 1997, il n’est pas encore terminé, et les équipes de l’artiste-architecte Chalermchai Kositpipat et lui-même y travaillent encore. Nous avons même eu le plaisir de le croiser et de lui demander une dédicace ! Un vrai chef d’œuvre, aussi déluré que la Sagrada Familia à Barcelone…

Après une soirée au marché de nuit, nous continuons notre visite de Chiangmai. L'ancien roi y avait fait venir de nombreux artisans à sa cour et la région excelle désormais dans le tissage de la soie, le laquage, la fabrication d'ombrelles en papier, l'argenterie, la sculpture sur bois, les pierres précieuses,... Bref de quoi vider nos portes monnaies en souvenirs divers et variés mais de bonne qualité! Une petite ballade également pour aller voir un des temples les plus sacrés du pays. Il se situe sur une colline surplombant la ville et est composé comme tout temple qui se respecte d'un chedi doré, d'hôtels pour accueillir des statues de bouddha, et de bonzes et bonzesses (terme employé par notre guide). Un magnifique orage nous tourne autour durant la visite, nous donnant des airs de fin du monde... Nous passons la soirée à manger un repas traditionnel Kantoke dans la pure tradition Lanna (la région dans laquelle nous sommes) en contemplant de belles danses traditionnelles.

Le lendemain, en route pour les éléphants! Oui on en a déjà fait, mais on vous rassure nous ne sommes pas encore blasés :-). Nous nous rendons dans une université pour éléphants, où ces derniers apprennent la musique, le dessin, le foot et surtout le débardage pour sortir les troncs coupés de la forêt. C'est un grand centre où 70 éléphants vivent ensemble en compagnie de leur « cornac » dont le métier consiste à dresser et monter l’éléphant. Leur lien est très fort, il y a un seul cornac par éléphant, ils grandissent ensemble et ne se quittent jamais. Quand on sait qu'un éléphant peut vivre 70 ans, cela fait un boulot à vie! Ces éducateurs viennent d'une tribu du nord (Karen) et se transmettent leur savoir de père en fils.
Une ballade d'une heure et un tour en radeau au milieu de la jungle et nous voilà repartis. Une petite halte dans une ferme d’orchidées et notre tour dans le nord s'achève. Nous devons maintenant rentrer à Bangkok par train de nuit, un des meilleurs que l'on ait pris jusqu'à présent.

Après 15h de train au lieu de 12, nous avons quartier libre pour la journée. Nous visitons donc la maison de Jim Thompson, un architecte américain et espion de la CIA, amoureux de la Thaïlande et qui a collecté de nombreuses œuvres d'art et regroupé différentes maisons typiques Thaï pour en faire la sienne. Un havre de paix dans la ville. Nous faisons également un tour dans les canaux qui nous permet de découvrir une autre facette de Bangkok. Nous terminons enfin dans le quartier chinois et ce sera l'occasion pour les parents de découvrir la "street food" dans une grande échoppe chinoise, au menu poisson, gambas et riz cuisiné sur un trottoir. Un vrai régal!

Allez, on va se reposer sur la plage maintenant, direction le Sud et ChaAm...

De grandes retrouvailles et la découverte de la Thailande du Nord

Notre bus de nuit nous amène d'une capitale à une autre. Nous arrivons à Bangkok au petit matin où nous passons la journée à nous balader dans les rues autour de Khaosan Road - quartier le plus touristique de Bangkok à la tombée de la nuit, dans les nombreux marchés allant jusqu'au Palais Royal et où on peut trouver des milliers d'amulettes de bouddhas et de bonzes en or, argent et autres métaux précieux.

Le lendemain, ce sont les retrouvailles avec les parents d'Anais à la piscine du toit de l'hôtel dominant Bangkok...plutôt sympa comme cadre pour se retrouver! Nous partons ensuite en famille découvrir le palais royal recouvert de petits miroirs colorés et de feuilles d'or scintillant au soleil et son petit bouddha d'émeraude. Puis nous allons voir le fameux et immense bouddha couché toujours aussi paisible et recouvert lui-aussi de feuilles d'or.

Le lendemain, départ en bus pour l'ancienne capitale ayant précédée Bangkok : Ayutthaya avec son immense cheddi et son bouddha blanc couché et recouvert d'une belle étole orange. Avec le temps, les racines des arbres se sont également faufilées dans les ruines et autour de têtes de bouddhas, l’arbre semble ainsi bercer le bouddha…assez magique. Sur notre route, nous nous arrêtons à un temple étrange aux murs et colonnes intérieurs entièrement recouverts de miroirs, le Wat Tha Sung... On se croirait presque dans une boîte de nuit des années disco!

Le jour suivant, nous continuons à remonter le temps avec l'ancienne capitale, Sukhothai, berceau de la civilisation thaïlandaise qui est l'un des plus beaux sites historiques du pays. Nous visitons les vestiges de la ville à vélo tant le site est grand. Des magnifiques statues de bouddhas efféminées ou en position de méditation subsistent dans des temples entourés par des douves ou des murailles. Nous continuons ensuite notre route vers le Nord, avec quelques haltes entre plantations d’ananas et visite de la ville de Lampang en calèche. Un magnifique coucher de soleil sur le lac Phayao (le plus grand lac d’eau douce du pays) et on continue pour atteindre Chiangrai dans la soirée !

Luang Prabang...Tranquiiiiiilllle....

C'est déjà reparti, et cette fois le trajet va être long: une nuit et une journée entière de bus! Nous découvrons ainsi les bus couchettes laotiens, qui, bonne surprise, sont de vraies couchettes. Un lit de 2 personnes et de 1,75 de long (il faut un peu se serrer, on pense à ceux qui ne sont pas en couple!) nous permet de ne pas passer une mauvaise nuit et de traverser tout le Laos du sud au nord.
Après un changement de bus folklorique à Ventiane, la capitale du Laos (le tuk-tuk ne nous amène pas au bon endroit et nous demande 3 fois le prix normal), nous repartons direction Luang Prabang la fameuse cité et ancienne capitale du Nord du pays.

Une journée de route de montagne (magnifique mais ça secoue), et nous voici dans la ville dont le slogan est "Luang Prabang, the timeless Town". Et c'est si vrai! Le temps s'est arrêté sur ces bâtiments coloniaux, ces nombreux wat (temples) et sur les rives du Mékong. L'ensemble est tellement harmonieux, perdu au milieu des collines recouvertes de jungle. Nous prenons plaisir à nous balader dans les rues, à visiter les temples, l'ancien palais royal, le bouddha d'or sous la protection duquel le Laos  est très officiellement placé. Nous attendons le couché de soleil sur le mont Phousi qui surplombe la ville et le lendemain nous nous réveillons aux aurores pour assister au Reras, ou l'aumône des moines. C'est un rituel immuable, les jeunes bonzes défilent dans les rues et viennent mendier leur nourriture comme l'avait fait autrefois Bouddha. Les habitants leur donne alors une boulette de riz gluant. Un rituel magnifique mais menacé par le comportement des touristes qui, pour avoir le meilleur cliché, n'hésitent pas à mettre leur flash dans les yeux des moines ou à se mettre sur leur chemin... Je vous jure on ne respecte plus rien de nos jours...

Bref, nous nous baladons également dans les environs à l'aide d'un tuk-tuk et en compagnie de 2 français, Sandrine et Laurent, avec qui nous avons sympathisé. Ce sera l'occasion de visiter les grottes de Pakou, grottes sacrées remplies de milliers de statues de Bouddha et les cascades de Kouang Si.
Le paradis pourrait bien ressembler à cet endroit (les sangsues en moins): des cascades d'eau turquoises donnent lieu à des piscines naturelles fantastiques et tout cela au milieu d'une nature idyllique faite de jungle et de milliers de papillons blancs. Rappelez-vous la pub Ushuaia avec la cascade (pas que la musique, les images surtout), et bien nous y étions ;-)
Ces 2 journées passées à Luang Prabang ont été assez magiques au final…

Nous serions bien restés plus longtemps mais il est temps de redescendre vers la Thaïlande. Une nuit de bus plus tard, nous revoilà à Vientiane où nous passons une journée avant de reprendre le bus de nuit pour Bangkok (on enchaine).
Vientiane est la plus petite capitale que nous ayons vue jusqu'à présent. Il n'y a aucun immeuble et la nature est encore très présente. C'est une ville agréable dans laquelle nous passons la journée à vélo.
Et puis c'est reparti pour un nouveau pays, en avant pour la Thaïlande! Nous allons y retrouver les parents d'Anaïs et passer une dizaine de jours avec eux :-)